« C'est un mauvais chiffre » (M. Sapin, 14/08/14). Il conduit à anticiper une croissance 2014 en dessous de ce que les observateurs et institutions internationales prévoyaient il y a encore 3 mois.
- Le gouvernement regarde ces chiffres avec vérité et lucidité :
- Combiné à une inflation très faible de 0,5% sur 1 an, ce chiffre de la croissance conduira à des recettes publiques moins élevées qu'attendues.
- De fait, le déficit public sera supérieur à 4% de PIB en 2014 et la croissance annuelle pour 2014 de l'ordre de 0,5%.
- Pour 2015, le gouvernement actualisera ses prévisions dans le cadre des décisions relatives aux lois financières en préparation, mais nous pouvons déjà attendre une croissance qui ne devrait pas être très supérieure à 1%.
- Certains indicateurs sont malgré tout positifs : la consommation des ménages s’est montrée dynamique, et l’emploi privé a progressé à nouveau, comme au quatrième trimestre
- Le gouvernement est déterminé à maintenir les réformes prévues, car elles seules nous permettront de redresser la situation de notre pays :
- Le Pacte de responsabilité et de solidarité voté par le Parlement doit permettre de redonner aux entreprises françaises les marges perdues entre 2007 et 2012. Un effort de 40 Mds€ en 4 ans est fait en leur faveur. Elles doivent saisir cette opportunité pour investir et agir.
- Sans faire appel à des hausses d'impôts, le gouvernement continue à diminuer les déficits publics. Le plan d'économie de 50 Mds€ sera mis en œuvre, dont 21 Mds€ dès 2015.
- Nous devons poursuivre et amplifier les réformes profondes pour renforcer notre économie : la simplification des entreprises, la diminution du nombre des collectivités et la clarification de leurs compétences, la lutte contre les monopoles indus pour redonner du pouvoir d'achat.
- Nous sommes mobilisés pour augmenter davantage le pouvoir d'achat des revenus modestes. Ainsi avant le 25 septembre,les mesures de remplacement de la baisse des cotisations salariales censurée par le Conseil Constitutionnel, seront annoncées.
- Le gouvernement souhaite peser pour une adaptation du cadre européen à la panne de croissance :
- « Il y a un problème français et un problème européen » (M. Sapin, 14/08/14). L’Italie est en récession (-0,2% après -0,1% au T1) et l’Allemagne enregistre une croissance négative de 0,2% au T2 en Allemagne. La croissance globale de la zone euro stagne et l'inflation européenne est de 0,4%.
- « Nous agissons en France, il faut agir en Europe. En Europe, il y a deux grandes voies » (M. Sapin, 14/08/14) D’une part, « l’inflation est beaucoup trop faible, il faut donc une politique monétaire qui soit une politique monétaire adaptée. La Banque centrale l’a décidé, il faut aller jusqu’au bout de ces décisions. » D’autre part, « nous devons porter, au niveau européen, des programmes d’investissements lourds. C'est par l’investissement public et par l’investissement privé, que l’Europe et donc la France, retrouveront une croissance solide et durable. » (M. Sapin, 14/08/14)