Combien faudra-t-il de villes en état
de siège, de préfets remplacés manu-militari, de morts d'hommes,
pour que le président de la République prenne enfin conscience
qu'il nous mène droit dans le mur en matière de tranquillité
publique?
Car de Grenoble au Loir et Cher en
passant par Sevran, le constat est toujours le même irrespect des
forces de l'ordre soumises aux attaques les plus graves, peu de
confiance dans la justice, permanence de la violence dans les
quartiers après le coup de force médiatisé pour rassurer les
braves gens.
En France, plus de 65% des citoyens
sont des urbains! Et ils sont las de constater jour après jour que
leur tranquillité personnelle est un vain mot. Car enfin, rien
depuis que N. SARKOZY comme ministre de l'intérieur puis au plus
hautes fonctions leur assure ce droit à la tranquillité.
Les forces de police sont mal
utilisées, trop en intervention « coup de poing », peu
en prévention. Et l'inquiétude légitime les gagne quant on sait
qu'elles sont désormais les cibles vivantes de délinquants
ultra-violents.
La justice expéditive ne donne pas le
sentiment de protéger les plus faibles, de rendre la justice pour le
plus grand nombre et d'être elle-même comprise et respectée.
Il faudra du temps, de la pédagogie
pour réparer ce qui aujourd'hui peut apparaître comme une fracture
entre le pouvoir et les citoyens.
Citoyens: c'est par des programmes
éducatifs dès l'enfance, par le retour à une police citoyenne de
proximité, par une justice modeste et compréhensible que nous
devrions ensemble inverser le cours de l'histoire. Il faut stopper
l'engrenage terrible de défiance qui ne se connaît dans aucun autre
pays modernes! C'est bel et bien l'échec d'une politique qui s'écrit
sous nos yeux et avec nos peurs quotidiennes.
Ne laissons pas s'engluer nos villes
dans l'ultra-violence, agissons pour le retour aux valeurs de respect
mutuel .