Quand l'État réalisait des autoroutes urbaines dans les années 60, les techniciens de la DDE ne s'embarrassaient pas avec les finitions environnementales. Et tout particulièrement dans les quartiers populaires. Pas vrai ? Voyez la différence de traitement entre les voiries rapides à l'ouest et à l'est de Paris.
Bref ces délaissés ont souvent été abandonnés dans ces no man's land que personne n'entretenait ni ne cherchait à embellir.
J'ai donc décidé de m'y attacher et en particulier ce coin « terrible » entre deux barres HLM et un passage sombre et glauque sous l'autoroute A3/B3.
Un architecte-paysagiste est nommé, les travaux débuteront en septembre prochain, et au lieu de ce lieu sans âme, nous allons créer de toutes pièces un espace vert sur le quartier. Mieux comme les Antillais de Bondy en ont fait un lieu de rencontre, j'ai aussi demandé pour eux qu'un local digne de ce nom soit réalisé, car la vie du quartier passe aussi par ces espaces, il n'y a pas que les théoriques régies de quartier pour donner dignité et envie de vivre son quartier.
Dimanche soir, j'ai à nouveau rencontré les riverains antillais autour d'un bokit pour travailler ce projet avec eux, et leur confirmer le début des travaux pour oublier la tristesse de cet espace.