La Ministre BOUTIN vient de signer un protocole avec les mal-logés de la rue de la Banque. D’ici un an selon la presse des solutions de relogement seront proposées. Tant mieux, car il n’est pas admissible que des « travailleurs pauvres » ne puissent trouver une solution de logement stable.
Mais je reste interrogatif sur les moyens qui seront mis en oeuvre : car la lecture du projet de budget 2008 de la Nation ne traduit pas en dotations les incitations pour la construction ou la rénovation de logements aujourd’hui classés comme indigne.
Ici à Bondy par exemple, je me bats depuis presque 10 ans ! pour que les dirigeants (es) — propriétaires d’une clinique soient condamnés pour avoir transformé tout le bâtiment en lieux à louer (même l’ancienne salle de radiologie, ou du bloc opératoire). De procès en procédures, de tribunaux en chambres d’appels, nous parcourons les méandres de la Justice, et pendant ce temps de pauvres gens, souvent « sans-papiers » sont contraints pour obtenir une chambre de payer entre 380 et 720 euros par mois pour des conditions indignes de logements. Naturellement, les services du ministère du Logement sont tenus informés. Mais condamner de façon exemplaire de tels agissements serait un signe fort de respect et de dignité.
Et puis il faudra reloger dignement ces familles qui ne sont pas des squatters, puisqu’ils paient même des loyers exorbitants et des charges lourdes pour se loger.
Sur de telles pratiques, l’UMP reste avec son gouvernement d’un silence qui frise la complaisance.
Aujourd’hui, avec d’autres élus (es) locaux, j’ai décidé de parrainer ces pauvres gens, déboussolés par un système inhumain. Le pouvoir politique en place a laissé faire les exploitants de la clinique chirurgicale, le même pouvoir sera-t-il disposé à régulariser les « sans-papiers » et à leur offrir, pas uniquement à Bondy, des logements ? Neuilly-sur-Seine ou bien Le Raincy participeront- elles de cette solidarité, on sait bien que Non.
Une fois encore gestes et paroles, actes et discours se traduisent par une réalité de terrain, nous serons encore bien seuls pour gérer l’humain.
