Climato-scepticisme : bienvenue à Ploërmel !
À Ploërmel, comme il existe des preuves d’amour, la majorité municipale s’emploie à repeindre ses réalisations en vert, espérant faire passer son action pour la plus innovante de Bretagne. Une opération de communication qui sonne creux.
Symbole frappant de cette imposture : la venue en grande pompe de Bruno Retailleau, figure de proue des Républicains et opposant assumé aux énergies renouvelables, invité d’honneur du maire Patrick Le Diffon. Un parrainage peu discret qui en dit long sur l’orientation réelle de l’équipe municipale.
Contraint, sans enthousiasme, de construire une nouvelle école publique, le maire a finalement lancé le chantier de l’école Saint-Exupéry… en respectant le strict minimum environnemental. Oui, les murs sont en ossature paille — un bon point. Mais toujours aucun panneau solaire à l’horizon. Et tandis que les experts plaident unanimement pour des îlots de fraîcheur dans les cours d’école, ici les enfants auront droit à un bon vieux bitume noir, parfait pour emmagasiner la chaleur estivale. Trois ou quatre jeunes arbres ont bien été plantés, mais insuffisants pour offrir de l’ombre, encore moins de la fraîcheur.
À Ploërmel, on préfère résister aux évolutions climatiques plutôt que les anticiper. Une forme de conservatisme local qui, malheureusement, laisse peu de place à l’écologie du XXIe siècle.
