À La Réole tout au long du week-end, pour échanger sur le fond, pour nous rencontrer, nous retrouver et nous mobiliser. Ce fut un moment intense, plein d’énergie, de discussions franches et d’envie d’agir, où chacun a pu retrouver le sens du collectif et de l’engagement partagé.
À peine étions-nous rentrés que le Premier ministre réussissait la prouesse de nommer un gouvernement pour – quatorze heures plus tard – en annoncer la démission. Il s’agit là du gouvernement le plus éphémère de l’histoire de notre pays. Cela prêterait à sourire s’il n’était pas question du destin même de la France.
Le moment est à la gravité. Aucune combinaison, aucun coup de billard à 3 bandes ne peut désormais sortir le pays de l’ornière.
Face à cela, nous restons convaincus que la gauche est une solution.
Une gauche ouverte qui porte l’exigence de justice sociale et de progrès. Une gauche prête à la discussion, au compromis. Sans reniement mais parce que le destin du pays est désormais en jeu et que doit primer l’intérêt général.
Comme nous le portons depuis des mois, cette gauche devra être sans ambiguïté sur sa ligne : celle du refus de toute alliance, directe ou indirecte, avec La France Insoumise (LFI).
C’est à partir de cette ligne politique claire que nous échangeons, depuis hier matin, avec nos partenaires de gauche, en premier lieu le Parti Socialiste (PS).
C’est pour cette raison que Place publique n’a pas participé, ce matin, à la rencontre des partis de gauche, rassemblés autour de LFI, dans le format « Bagneux ».
Les positions prises avec force par le PS depuis quelques jours sur le refus de toute alliance avec LFI constituent une victoire pour Place publique, car il s’agit d’un ralliement à notre ligne.
Depuis, EELV a choisi d’acter son choix d’une alliance avec LFI, appelant à relancer le NFP et à présenter des candidatures communes. C’est une orientation que nous ne partageons pas.
Nous sommes convaincus que l’alliance avec LFI est le plus sûr chemin vers la victoire de l’extrême-droite et l’affaiblissement de la gauche.
C’est dans ce sens que nous continuerons à travailler dans les prochains jours, avec les forces qui partagent notre orientation et notre exigence de responsabilité. L’enjeu, c’est l’avenir de notre pays et de notre démocratie, et comme le rappelait Raphaël Glucksmann ce week-end à La Réole :