Surtaxer les résidences secondaires: une fausse bonne idée
Vacances obligent, la presse se fait écho de ces maires de villes côtières, dont les maires se disent désormais préoccupés par le nombre grandissant de résidences secondaires, le trop plein de touristes, sic! et de la difficultés de loger à temps plein des salariés sur place.
La chasse aux AIRBNB et autres loueurs est désormais ouvertes pour surtaxer .
Sur quelle approche ?
Trop de résidences secondaires ? On oublie d’étudier le profil des propriétaires: au bar du coin, ils sont tous PARISIENS !
Pourtant des études fiscales ou notariales tendent à prouver, par exemple qu’en Bretagne près de 80% des résidences secondaires sont détenues par des natifs, soit par héritage, soit parce que la nécessité d’emplois les ont poussés vers les grandes agglomérations …
Récemment, sur ce sujet, France-Inter interviewait le maire de l’île Tudy (Finistère). Il se plaignait du nombre de résidences secondaires et des charges qui en découlent pour son village de bord de mer.
Regardons de plus près:
Selon l’Insee 741 habitants permanents, taux de chômage moins de 3,4%, et l’été plus de 10000 vacanciers d’où des désagréments, des contraintes budgétaires pour les services de la commune et l’impossibilité de loger les saisonniers.
Haro sur les résidences secondaires trop nombreuses!
D’où la mise en place de la surtaxe. Le village oublie que son déclin est dû à la fermetures des conserveries de sardines et armateurs de bateaux de pêche; le maire, passe aussi sous silence que c’est lui et ses prédécesseurs qui ont attribués moultes permis de construire…Au plus près de la mer; et qu’aucun permis pour des logements sociaux n’est à instruire ( aujourd’hui le parc est estimé à 1,4%…Très très loin des 30% exigés par la loi SRU).
Dès lors surtaxer est peut-être une « fausse bonne idée »
Quelles devraient être , à mon sens, les pistes à explorer?
- pour ces villages et villes autoriser une plus forte taxe de séjour, car il est vrai que les charges sont sans communes mesures aux périodes estivales.
- aider les intercommunalités à créer des résidences d’accueil des saisonniers par bassin d’emplois.
- interdire toutes transformation de sites d’hôtellerie de plein air, en zone constructibles ainsi le tourisme « social « serait préservé.
- strict respect de la Loi littoral.
Cet exemple vaut aussi pour d’autres régions comme le pays basque, ou des zones touristiques de montagne.
Le tourisme a souvent été une activité économique immédiatement rentable pour faire oublier la désindustrialisation en France; faisons attention que cette économie ne quitte pas elle aussi l’hexagone .