Selon UFC Que Choisir, la loi alimentation coûtera jusqu’ 5 milliards de hausses de prix aux consommateurs, et sans aucune garantie qu’elles profitent aux agriculteurs – le paradoxe de la loi pourrait même aboutir à favoriser les grands groupes industriels, au détriment des PME -.
Depuis le 1er février 2019, la loi limite les promotions à -34% sur les denrées alimentaires, et relève le seuil de revente à perte (SRP) de 10%.
Autrement dit, un supermarché ne pourra pas vendre un produit en-dessous de son prix d’achat, plus 10% censés représenter les coûts indirects hors périodes de soldes.
Le seul relèvement du SRP provoquera une inflation de 0,7 à 2% sur les produits alimentaires de grande consommation.
Oui il est nécessaire de défendre une agriculture saine, durable et plus rémunératrice pour les agriculteurs. Mais cela ne peut se faire au détriment des consommateurs, et sans garantie d’augmentation des revenus agricoles.
Pour rappel, le groupe socialiste du Sénat avait voté contre la loi Alimentation, pour toutes ces raisons. Nous ne voulions pas, non plus, laisser le gouvernement légiférer par ordonnances.