Pendant 10 ans, et qui plus est de 2007 à 2012, l’école française a été sacrifiée. Ses moyens ont considérablement baissé : 80 000 emplois y ont été détruits. Les territoires en difficultés ont été les plus touchés : l’académie de Créteil en est l’exemple criant. On n’a cessé de vouloir retarder l’entrée des enfants à l’école et d’en avancer la sortie. Le taux de scolarisation des tout-petits est redescendu au niveau où il était dans les années 60, l’orientation vers l’apprentissage a été avancée à l’âge de 14 ans.
Résultat : l’école a perdu sur tous les tableaux. Cette politique a été un échec pour l’égalité des chances : l’école française est devenue la plus inégalitaire des pays de l’OCDE, un enfant issu d’un milieu défavorisé ayant au final moins de chances de réussir en 2013 qu’en 2003. Elle a été un échec pour la réussite pour tous : le nombre d’élèves en difficulté s’est accru de 33%. Elle a été un échec pour la promotion de l’excellence : la proportion d’élèves très performants est stable, bien loin des meilleurs pays.
Depuis 2012, l’école est redevenue une priorité. Elle est redevenue le premier budget de l’Etat (63 Md €), devant la charge de la dette. Les moyens ont été augmentés là où c’était nécessaire, parce que c’était nécessaire. Pour créer des postes : plus de 35 000 l’on déjà été, et 60 000 le seront fin 2017. Pour restaurer la formation des professeurs des écoles. Pour revaloriser les enseignants, notamment dans l’éducation prioritaire : un professeur des écoles ayant débuté en 2012 gagnera 85 000 € de plus pendant sa carrière, voire près de 100 000 € s’il a exercé plusieurs années en éducation prioritaire.
- Ces moyens permettent vise à créer les conditions d’une véritable égalité des chances, partout sur le territoire : c’est la réforme de l’éducation prioritaire, et la réforme de l’allocation des moyens, bénéficiaires à la fois aux banlieues et aux territoires ruraux.
- La scolarisation de nos enfants est redevenue une priorité : 25 000 places déjà créées pour les moins de 3 ans, 75 000 places de maternelle créées d’ici 2017, l’entrée en apprentissage a été reportée à 15 ans.
- Des réformes concertées, des réformes en profondeur refondent progressivement l’école de la République, l’école qui instruit, apprend le vivre ensemble et émancipe : priorité au primaire, réforme des rythmes scolaires, réforme du collège, réformes des programmes, introduction d’un enseignement moral et civique, réintroduction de l’enseignement obligatoire de l’Histoire-géo en terminale S, …
- Cette école que nous refondons redonne à chacun les moyens de pouvoir décider de son destin : plan de lutte contre le décrochage scolaire, part minimale de bac techno et bac pro dans les IUT et STS, droit institué pour les meilleurs 10% de lycéens de chaque lycée d’accéder aux filières sélectives du supérieur (classes prépas, …), 1 étudiant sur 3 désormais boursier.