PLU PLOERMEL, une révision pleine de polémiques
L’actuelle municipalité, non contente d’être connue désormais pour ses hausses d’impôts record veut aussi vendre les « bijoux de famille » à des amis (?) investisseurs pour espérer boucler ses dépenses.
Ainsi une concertation sur une modification du PLU , plan local d’urbanisme est-elle en cours jusqu’au 19 déc. On peut déposer par mailto urbanisme@ploermel.bzh ou sur le cahier tenu à disposition en mairie.
Un point concerne l’hôpital , j’ y suis plutôt favorable; un autre pour vendre la maison de gardien du cimetière et surtout l’essentiel réside dans l’objectif 3 permettre au Maire de déclasser du domaine public la place Jean-Paul II en domaine privé de la commune.
En claire permettre sa vente et sa constructibilité pour que des investisseurs viennent immédiatement y construire des immeubles.
Personnellement j’y suis fermement opposé et j’ai donc écrit et transmis mes arguments pour refuser et donner un avis négatif à cet objectif municipal voici mes arguments:
Madame Monsieur le commissaire enquêteur,
Conformément à la règlementation, le conseil municipal de PLOERMEL a lancé une procédure de modification dite n°2 de son plan local d’urbanisme .
Le point n°3 est à mon avis le plus polémique, en voulant rendre un espace à ce jour classé dans le domaine public communale, la place Jean-Paul II, pour la classer dans le domaine privé de la commune.
Comme vous le savez, une telle procédure tendrait, si elle arrivait à son terme à pouvoir d’une part en changer la nature urbaine pour la rendre constructible , et surtout pouvoir modifier le zonage de l’assiette de ce bien public pour permettre au maire de le vendre !
Pourquoi?
Le bref exposé des motifs indique que l’actuelle municipalité n’ayant pas les moyens financiers d’achever la rénovation de l’ensemble des Carmélites dévasté par un incendie. Son idée est donc de vendre des espaces publics et d’octroyer des « droits à construire » extrême dense pour équilibrer la charge de la rénovation des Carmélites et permettre aux investisseurs – déjà pressentis – avant toute opération de concertation publique, de dégager aussi leurs propres marges de bénéfices, d’où une forte densification projetée par le Maire pour contenter les promoteurs .
Ainsi, l’actuelle municipalité méconnait la volonté des Bâtiments de France de mettre en valeur du patrimoine historique, dépossède les citoyennes et citoyens ploërmelais d’un bien aujourd’hui inaliénable.
Pire, la modification n°2, passe allègrement sous silence que suite à l’incendie, la ville de Ploërmel a été indemnisée par les compagnies d’assurances, et qu’au lieu de sanctuariser les indemnités versées à l’époque, elle a choisi de rendre fongibles ces indemnités ( un peu plus de 5 millions d’euros) dans le budget communal, et ainsi les dépenser à sa guise!
Rien que cet argument doit imposer un avis négatif et le rejet pur et simple de l’objectif n°3.
Mais, d’autres arguments viennent étayer cet avis négatif:
A/ Dans la presse locale monsieur le Maire indique que ses promoteurs pressentis jettent l’éponge , le projet immobilier ne dégageant pas des marges de bénéfices suffisantes, malgré le prix exorbitant de ente au m2 annoncé, frôlant ceux du 16 ème arrondissement. Il utilise le qualificatif de « caduque « , mais souhaite maintenir le déclassement du domaine publique communal.
Accepter un tel tour de passe-passe, laisserait donc la faveur au Maire de pouvoir construire es immeubles sur la place Jean-Pal II.
Il faut donc rejeter l’objectif n°3 de la dite modification, pour interdire toute constructibilité.
B/ Loi sur l’eau: sans s’attarder, au détour d’une phrase, il est stipulé que la densification projetée d’immeubles & commerces sera absorbée par l’actuelle station d’épuration. Aucun chiffre, aucune donnée technique ne viennent étayer une telle affirmation rédactionnelle . En l’absence d’étude technique sérieuse et documentée, il faut là encore donner un avis négatif.
C/ Cop 21, protection et développement d’espaces végétalisés, d’îlots de fraîcheur. En remplaçant la place Jean-Paul II par des immeubles, l’actuelle municipalité fait fi de toute prise en compte du réchauffement climatique en refusant d’inscrire ce domaine public dans une action coordonnée d’ouverture vers les Carmélites. Pire, vendre la place signifierait l’abattagedês arbres remarquables âgés dans moins 20 ans et dont les essences ont été choisies, à l’époque de leurs plantations pour le caractère anti-allergène puisque la place est à proximité immédiates d’écoles et que des bancs permettent de venir s’y reposer. Là encore pour ces raisons un avis négatif à l’objectif n°3 s’impose.
D/Commerce local: chacun le sait, le constate le commerce de centre ville n‘est pas en grande forme, dès lors la constructions d’immeubles avec des cases commerciales en pied d’immeubles ne constitue aucunement une continuité de cheminement, mais un risque réel d’appropriation sans avenir réfléchi de développement commercial. Pour ces mêmes raisons un avis négatif s’impose.
Je vous remercie de prendre note de mon avis négatif sur l’ensemble de l’objectif n°3
