IMPÔTS, des taxes des taxes des taxes à Ploërmel
À PLOËRMEL, comme dans 36000 communes, le conseil était réuni en février pour examiner et débattre du débat d’orientations budgétaires pour l’année 2025 (on appelle cela le DOB).
Chacun comprend qu’il faut toujours avoir un oeil sur le rétroviseur pour voir comment aller de l’avant.
Débattre de l’avenir, c’est donc tracer une ligne conductrice pour 2025, tout en allant sur les années suivantes.
On pouvait donc s’attendre à voir exposer, enfin, un plan pluriannuel d’investissements pour la commune; mais aussi la prise en compte des évolutions climatiques, ou bien l’évolution en urbanisation qu’impose la Loi Zéro Artificialisation des Sols.
De même, et chacun sait que c’est un exercice difficile: faire attention à son budget voire faire des choix pour entrer dans l’enveloppe.
Et bien NON
La municipalité a inondé le débat de jolis graphiques et lu un document élaboré par un cabinet conseil pour démontrer qu’il était difficile de gérer Ploërmel sans augmenter chaque année les impôts locaux. C’est étonnant de constater le peu de confiance que la municipalité a pour à la direction générale et des services financiers de la ville, non ils préfèrent une fois encore payer une prestation de cabinet « conseil ».
Mais au fait ? Ont-ils un avis ?
À voir le « pauvre » élu de corvée lire le texte écrit par les experts, on comprend vite que la municipalité de PLD ne présentera pas un plan pluriannuel d’investissements pour 2025 et après. Les élus ne savent pas, n’ont pas appris ? que les sous de la ville ne leurs appartiennent pas et que la vertu est d’être économe.
Impôts en hausse encore et encore !
Et pourtant, en lisant le powerpoint on y note de véritables atouts et des champs d’économies possibles.
Hélas, comme ils n’ont pas écrit eux même le DOB, ils n’ont pas remarqué les lignes qu’il leurs fallait lire et s’emparer:
Par exemple:
- l’autofinancement net est de 1531 €, parce que la ville a enfin remboursé un prêt relai d’un montant de 1 500 000 €, une paille quand on connait les taux d’usure pratiqués par les banques qui donnent des prêts relais.
- L’élu dit que la commune ne peut pas investir et pourtant, l’épargne brute a progressé de +252000€ avec une capacité de désendettement de 7,1 années (s’il fallait tout rembourser en une fois), quand les villes de même taille sont à 12 ans.
- Il y a nécessité d’examiner les points de faiblesses et vigilances : par exemple les dépenses d’énergies passant de 360000 à 620 000€ ( ce qui représente 6,6% du budget total).
Y-a-t-il d’engagé un plan sur plusieurs années pour faire des économies, poser des pompes à chaleurs, thermostats intelligents, panneaux solaires ?
- Le jackpot: les prestations de services et cabinets conseils sont les rois dans la cité ducale en passant de 144 à 370 000€ pas moins franchement pour quoi faire ?
Les dépenses générales sont établies à 1041€ /habitant alors que c’est 1335€/habitant pour les communes de même taille.
Là encore sans vouloir jeter les sous par les fenêtres, on constate que des atouts sont existants si tant est qu’une équipe dynamique existe.
Et les impôts dans tout cela ?
Ah PLD oublie de dire que la forte augmentation que nous avons subie en 2024, a rapporté +1 million d’euros dans les caisses. Certes il pleure en expliquant que les dotations de l’État, des collectivités, ne sont pas à la hauteur…Sauf que les jolis tableaux prouvent une augmentation de +12%.
Le total des recettes progresse de 13,4% à comparer à l’inflation 2024 de +1,4%, il y a de la marge.
À noter que les recettes fiscales sont dynamiques grâce aux nouvelles constructions, mais par contre, elles pourraient être meilleures si un travail sérieux était engagé pour diminuer le nombre anormalement haut de logements vacants (sans occupants).
Si dans un film bien connu, on crie des frites, des frites, des frites…À PLOËRMEL la majorité municipale crie des hausses, des hausses, des hausses !
Mais pour quoi faire de mettre +8% ou +10% voire encore plus?
Là silence radio, l’adjoint s’est contenté de lire les fiches achetées au cabinet conseil -sans S- puisque le-dit cabinet grassement payé ne connait pas les objectifs municipaux.
Alors chiche, parions sur les intelligences communes et travaillons avec les commissions municipales et les fonctionnaires compétents de la commune pour décider
- Aucune augmentation de la fiscalité (taux = à 0%)
- Recherche de diminutions de crédits et économies comme sur les énergies ou les cabinets d’experts…
- Présentation et adoption en conseil municipal d’un plan d’investissements (avec obligatoirement des économies d’énergie et plan climat)
- Avec un PPI adopté, on peut et on doit chercher les subventions pour augmenter sensiblement ces aides sur des projets qui prennent du temps à mûrir
- Arrêt total de financements déguisés de projets privés qui coûtent plus qu’ils ne rapportent à la commune, comme le dispendieux projet immobilier de l’ex-couvent.
On en parle ?
Tout cela est possible, il faut de la volonté pour se frotter aux choix et arrêter benoitement de croire les écritures de ceux qui en réalité ne connaissent pas la ville et aiment simplement faire des additions en oubliant que le ras le bol fiscal peut gagner.
Et le plus cocasse peut être se trouve chez LR, le parti Les Républicains avec qui siège PLD au conseil régional qui se dresse urbi & orbi contre les hausses d’impôts, LR les combat à l’assemblée nationale et au sénat, mais pas à Ploërmel, où est la cohérence politique ?
Oui une autre voie est possible
