Justice et politique
Après des enquêtes, instructions…Le procès de madame Le Pen et de plusieurs de ses amis arrive à son terme.Restent les plaidoiries de la défense, puis le tribunal se retirera pour ensuite dire la sanction.
Pour mémoire c’est une plainte du parlement européen pour détournement de fonds publics de plus de 4 millions d’euros. De fait, les dix années sont aussi le fruit de manoeuvres permanentes des avocats du Rassemblement National pour tenter d’annuler la tenue d’un procès.
La peine d’inéligibilité requise contre madame Le Pen est de droit, ce n’est pas un plus demandé au tribunal par le procureur, mais la stricte application de la Loi voulue et votée par les parlementaires de tous poils (j’en étais).
Or la demande de rendre « immédiatement exécutoire » priverait la prévenue de se porter candidate à la présidentielle de 2027 ! Crime de lèse majesté et croquignolet pour une dirigeante de parti qui réclame sans cesse une justice mois laxiste.
BAROQUE, SA DÉFENSE PORTÉE PAR MONSIEUR MÉLENCHON
Je ne dirai pas qui se ressemble s’ assemble, mais en demandant que madame Le Pen puisse utiliser toutes les voies de recours, comme l’appel…etc, JL MÉLENCHON dès aujourd’hui fait pression sur les juges, oublie la Loi votée par les parlementaires (n’en a t’il pas été un ?)…mais surtout en bon tacticien, rêve d’un deuxième tour lui face à madame Le Pen, il rêve d’un tout sauf le RN pour sortir victorieux de ce duel.
Il n’est à ce jour écrit nul part qu’à gauche seul monsieur MÉLENCHON serait qualifié pour un deuxième tour de la présidentielle , d’autres candidats , à mon humble avis, feraient bien mieux que lui.
Hasard du calendrier: une jugement peut en cacher un autre,
Bizarre: Le grand manitou de LFI, brillant avocat de madame Le Pen a oublié de faire référence au jugement publié contre monsieur Thierry MANDON, ancien ministre socialiste . Pourtant là aussi sur un dossier similaire de détournement de fonds par une personne détentrice de l’autorité publique se voit appliquer une sanction immédiatement exécutoire .
Pourquoi passer cette décision de justice sous le tapis ?
L’ancien secrétaire d’Etat socialiste Thierry Mandon a été condamné, vendredi 15 novembre, à un an de prison avec sursis et 22 000 euros d’amende pour escroqueries en lien avec ses anciennes fonctions de directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne. Il a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne d' »escroqueries », « tentative de détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique », « faux et usage de faux en écriture » et « abus de biens sociaux ».
L’ancien directeur de la Cité du design de Saint-Etienne (2018 à 2022) est condamné également à cinq ans d’inéligibilité ainsi qu’à une interdiction définitive de présider ou de diriger un établissement public, a précisé le président du tribunal, ajoutant que »l’ensemble est immédiatement exécutoire ». Il va ainsi devoir démissionner de son poste de secrétaire général du Conseil national du commerce, qu’il occupe depuis juin 2023, a déclaré son avocat André Buffard auprès de l’AFP. La décision de faire appel « est en réflexion », a-t-il ajouté.