GAUCHE: rendez-vous manqué.
Manqué, parce d’aucun a voulu confondre « barrage républicain » avec adhésion massive du corps électoral au programme du nouveau front populaire.
Le barrage pour faire bloc de LR-canal historique- à LFI a fonctionné puisque le RN n’a pas remporté la majorité des sièges à l’assemblée nationale: la vague extrême aux européennes s’est brisée sur la digue des retraits systématiques de l’arc républicain de toute triangulaire .
Si le barrage a fort heureusement fonctionné, les résultats constatés au soir du deuxième tour n’ont pas donné une majorité, même relative, à un quelconque camp.
Dès lors, fort de ses 192 députés de la coalition des gauches n’avait que deux options, soit chercher et construire des compromis avec d’autres pour atteindre une majorité; soit camper sur son programme, rien que son programme en hurlant « qui m’aime me suive… ». Et personne n’est venu.
Pire, selon moi, le véritable parti de gouvernement à gauche que doit être le Parti Socialiste s’est fourvoyé en donnant jour après jour des gages de bonne conduite à LFI.
En laissant conspuer les noms de CAZENEUVE, ou de BOUAMRANE, le premier secrétaire du parti socialiste a laissé filer sciemment toute solution d’un compromis social démocrate, comme pivot d’un futur gouvernement.
Ainsi, la nomination du premier ministre choisi parmi le plus petit groupe de l’arc républicain hors NFP était inévitable , et le bide des manifestations commandées samedi par LFI : l’amère constat du désappointement des électeurs à gauche qui ont préféré rester chez eux.
Dans quelques jours, il y aura un gouvernement, un discours de politique général et les dernières universités des partis politiques.
Arriveras-t-on enfin à la création d’un parti social-démocrate assumé ? Car une élection en cache souvent une autre, les municipales, départementales et régionales arrivent ainsi que la mère des compétitions avec la présidentielle et ne refuse quant à moi la fusion-absorption orchestrée par LFI.
