Compromis n’est pas compromission
En politique, trop souvent excessifs et simplificateurs, des politiciens peu enclin à faire de la pédagogie auprès des citoyens mélangent tout.
Et en la matière, Mélenchon en est EMPEREUR !
Chacun, chacune l’a vécu, après les européennes, la désastreuse et inopportune dissolution n’a conduit qu’à une seule chose, et tant mieux: empêcher le RN de monsieur Bardella d’entrer à Matignon.
Ça, tout le monde l’a compris et l’a fait. Mais, au soir du deuxième tour, force est de constater qu’aucun parti politique ou coalition n’a de quoi faire une majorité stable pour gouverner jusqu’aux présidentielles en 2027.
Avec son esbroufe quotidienne, l’empereur Mélenchon dès 20h02 a clamé la victoire avec son programme rien que son programme et tout le programme de la gauche!
La belle affaire: 41 jours après aucun gouvernement stable n’est entré à Matignon.
E. MACRON joue au chat et à la souris, pour ne pas acter sa cuisante défaite, LFI ne jure que par mme CASTETS, et désormais, socialistes, verts et communistes surveillent leurs circonscriptions comme le lait sur le feu car dans moins d’un an on pourrait revoter.
Or chercher le compromis entre toutes ou parties des forces politiques qui ont constituées le front anti-RN, n’est pas se fondre dans une marmelade, mais chercher, dans l’essentiel ce qui peut permettre au pays de fonctionner et à chaque parti de se préparer à 2027.
Je suis quant à moi effrayé d’avoir vu des images catastrophiques aux universités du PS.
Ce parti que j’ai bien connu, surtout à l’époque du congrès de Rennes, a fait défiler sur ses ateliers les supplétifs de l’empereur pour interdire toute recherche du compromis; pire, sa direction a laissé faire des huées contre les noms de socialistes comme Bernard CAZENEUVE, ou Karim BOUHAMRAME.
Comment accepter cela ? Si O. FAURE ne s’aligne que sur LFI, alors il produit une compromission pour diluer le PS comme une branche de LFI.
La sociale démocratie incarnée autrefois pas Mitterrand, Delors,Fabius,Jospin ou Hollande…et bien d’autres n’est pas la supplétive de l’extrême gauche. Dès lors, si la gauche du NFP ne propose pas de construire un compromis de gouvernement, elle risque de déclencher l’effondrement de la digue et là…