Mardi 20 novembre 2018 après-midi, les sénateurs ont adopté le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 par un scrutin public solennel. Les sénateurs socialistes se sont prononcés contre ce texte.
Trois mesures inacceptables
En effet, le texte issu de l’Assemblée nationale comportait trois mesures inacceptables pour les socialistes : le changement de paradigme des relations financières entre Sécurité sociale et Etat, les futurs excédents éventuels des comptes sociaux devant désormais venir abonder le budget de l’Etat pour réduire le déficit au lieu de servir l’amélioration de notre système de santé ; le quasi-gel des prestations familiales, pensions de retraite et d’invalidité ; la suppression du TO-DE attentatoire à la compétitivité de notre agriculture « atténuée » à l’Assemblée nationale par un dispositif transitoire sur 2019 et 2020.
Droitisation du texte
La majorité sénatoriale a en outre droitisé ce texte avec des solutions de financement de la revalorisation à hauteur de l’inflation des prestations initialement sous-indexées à 0,3 %, à savoir un prélèvement d’un milliard sur les organismes complémentaires pour lesquelles les cotisations vont déjà augmenter du fait de la mise en œuvre du reste à charge zéro et un relèvement de l’âge du départ à la retraite.
Un vote contre
Pour toutes ces raisons, le groupe socialiste a voté contre ce texte. Il a déposé une centaine d’amendements sur ce projet de loi, dont 13 ont été adoptés par le Sénat.