70 ans pour l’Assurance Maladie

La Sécurité sociale est le bien de tous et le patrimoine de chacun. C’est un héritage du Conseil national de la résistance qu’il faut préserver, car la protection sociale c’est avant tout la réduction des inégalités. Depuis 2012 le gouvernement est engagé dans ce combat au cœur des valeurs de la gauche : en redressant les comptes, en réduisant les inégalités, en mettant en place de nouveaux progrès sociaux (compte pénibilité, protection maladie universelle, tiers-payant progressivement généralisé). Ce dernier dispositif doit être mis en place en garantissant aux médecins qu’ils seront payés de leurs actes dans un délai court – c’est la condition d’un système viable et accepté par tous. La Sécurité sociale n’est pas un acquis irréversible, ce qui a été fait en 70 ans peut se défaire. A travers elle, c’est l’idée même de progrès qu’il faut défendre. Ce mardi 6 octobre 2015 à la Mutualité, le Président de la République a « commémor[é] la naissance d'une grande institution » il y a maintenant 70 ans : la Sécurité Sociale. « Que serait la vie de chacun d'entre nous si cette couverture venait à manquer ? » (PR, 06/10/15). « La Sécurité sociale est le bien de tous et le patrimoine de chacun ». « La protection sociale fait partie des priorités du Conseil national de la résistance au sortir de la Seconde Guerre mondiale […] Pour la première fois l'accident du travail, la maladie, la vieillesse, pouvaient être couverts […] En 1979 est instaurée l'universalité qui permet de bénéficier des allocations même lorsque l'on n'est pas dans l'emploi […] Et en 1999 est créée la Couverture Maladie Universelle ». Le résultat de la Sécurité sociale est la réduction des inégalités : « pour 40% des ménages les plus modestes, elle augmente de moitié le niveau de vie » (PR, 06/10/15). La Sécurité sociale, « c’est une volonté de créer un ensemble dans lequel chacun est lié sans que sa liberté soit atteinte » (PR, 06/10/15) : – « L’impôt, la cotisation, n’est pas une spoliation ». Au contraire, la Sécurité sociale est là pour « financer et couvrir les risques essentiels de la vie […] Il faut rappeler que 90% des dépenses de la Sécurité sociale sont liées aux retraites, aux prestations familiales et aux soins ». – « La Sécurité sociale est l'appartenance à un ensemble commun. Elle est très liée à la République, à sa cohésion sociale […] L'individualisme est une menace car la Sécurité sociale repose sur une large solidarité ». « Le sens de cette journée est de regarder ce que l'Histoire a pu faire mais aussi de constater l'actualité de cette idée » (PR, 06/10/15). – L’actualité c’est le redressement des comptes de la sécurité sociale. « Le déficit est passé de 30 Md€ en 2010 à 12 Md€ en 2015 ». En 2016 il se réduira à moins de 10 Md€, soit le niveau « le plus faible depuis 10 ans. Le régime général des retraites sera ramené à l'équilibre en 2016, « pour la première fois depuis 12 ans ». – L’actualité c’est la baisse des inégalités. Le repli constaté en 2013 a effacé l’augmentation constatée depuis 2008. « La politique familiale a été rendue plus redistributive, le RSA revalorisé », tout comme les prestations familiales pour les familles monoparentales et les familles nombreuses en situation de pauvreté. – L’actualité, c’est la poursuite de cette politique de progrès au cœur des valeurs de la gauche. « Le tiers-payant est en place depuis cette année pour les personnes modestes » bénéficiaires de l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé ; « le compte pénibilité donne aux personnes exerçant les métiers les plus durs une compensation supplémentaire » ; le PLFSS « pour 2016 établira une protection maladie universelle avec une carte vitale à vie » ; en 2017 « le compte personnel d'activité rassemblera les droits personnels accumulés par chacun tout au long de sa vie ». S’agissant justement de la mise en place du tiers-payant qui fait « l’objet de beaucoup d’interrogations », « cela ne pourra être fait que si des solutions techniques sont simples et permettent aux médecins d'avoir la garantie qu'ils seront payés de leurs actes dans un délai aussi court que possible ». « C'est la condition pour que ce système puisse être viable et accepté ». Ce dispositif est généralisé dans « presque tous les pays européens », aussi « les médecins [français] peuvent comprendre cette nécessité ». S’agissant de la négociation sur les régimes de retraites complémentaires, ce sont les « partenaires sociaux qui ont la responsabilité, la seule responsabilité, de chercher toutes les solutions pour assurer l'équilibre durable ». « Des mesures courageuses doivent être prises mais elles ne peuvent pas reposer sur les seuls salariés ». « Les entreprises doivent prendre leur part, c'est dans leur intérêt ». « La Sécurité sociale n’est pas un acquis irréversible, ce qui a été fait en 70 ans peut se défaire. Ce qui est en cause avec cette institution, ce n'est pas l'Histoire, c'est l'idée même de progrès. Notre devoir est de donner aux jeunes générations confiance en la Sécurité sociale. Elle est à eux » (PR, 06/10/15).

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Le blog de
Gilbert Roger

Ce BLOG est mon outil pour communiquer sur mes passions comme la gastronomie, les livres ou les voyages.

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