Manuel Valls a arraché mardi soir à sa majorité l’adoption du plan de 50 milliards d’euros d’économies

Mais 41 députés PS se sont abstenus, ce qui laisse prévoir de futurs débats compliqués.

L’Assemblée nationale a adopté par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions, le programme de stabilité budgétaire, qui prévoit 50 milliards d’euros d’économies durant la période 2014-2017.

« C’est un acte fondateur pour la suite du quinquennat », s’est félicité le Premier ministre. « C’était important qu’il y ait un vote qui montre que la majorité, au-delà des débats, approuve ce projet ».

« Trop d’abstentions mais clairement une majorité de gauche », a indiqué Bruno Le Roux.

A gauche, M. Valls n’a pas pu compter non plus sur le soutien des écologistes, dont douze des 17 députés ont voté contre, ni du Front de gauche, tous deux opposés à la réduction des dépenses.

Il a revanche bénéficié de « l’abstention d’encouragement » de 17 des 27 députés UDI, 3 autres votant pour. L ‘UMP a voté en revanche contre (sauf Frédéric Lefebvre).

Le Premier ministre avait annoncé lundi plusieurs mesures d’assouplissement du plan de rigueur décidé par le gouvernement, qui concernent les petites retraites (inférieures à 1.200 euros), la revalorisation du RSA et les fonctionnaires les moins bien rémunérés.

Dans son discours en séance mardi, il a dramatisé l’enjeu du scrutin en faisant « un moment de vérité » qui « conditionne à la fois la légitimité du gouvernement, sa capacité à gouverner et, surtout, la crédibilité de la France ».

Ce vote qui va laisser des traces –

« J’assume! », a martelé Manuel Valls à l’égard de la gauche de sa majorité en vantant un plan « calibré » et « juste » qui n’est « en rien de l’austérité »

Mais davantage que M. Valls, la contestation visait François Hollande, qui avait annoncé ces économies dès janvier, et son virage vers les entreprises sur lequel le président joue la suite de son quinquennat, plombé par l’absence de résultats sur la croissance et l’emploi.

Traumatisés par la déroute des municipales, nombre de députés étaient inquiets de l’impact d’une réduction des dépenses publiques sur la reprise économique et hostiles au gel des prestations sociales jusqu’en octobre 2015 et à celui du point d’indice des fonctionnaires jusqu’en 2017.

« Le texte a été voté par une majorité de gauche qui n’a pas eu besoin de l’appoint de la droite et des centristes et qui ne peut que se renforcer dans les votes postérieurs », a réagi l’entourage de François Hollande.

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Le blog de
Gilbert Roger

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