Jean Tardiveau, mon ancien premier adjoint de Bondy vient de nous quitter.

Jean_tardiveau Voilà, une page de notre ville, mais avant tout une page tellement personnelle d'une vie militante, Jean était un ami, l'un de ceux que l'on ne peut en réalité compter que sur les doigts d'une seule main.

Ami et militant socialiste c'est par le PSU et l'engagement dans l'église catholique qu'il est entré au PS. A l'éducation nationale, il est devenu un inspecteur général de l'éducation nationale.Il a même été collaborateur de cabinets auprès de JP Chevènement, alors ministre de l'éducation nationale. Modestement , Jean avait fait avancer en s'appuyant sur l'expérience de Bondy, la fameuse circulaire "Calmat- Chevènement" sur les rythmes scolaires. Mais son véritable dada, sa grande passion était la reconnaissance des "pros"ainsi viendra les "bacs-pros" qui aujourd'hui font dans notre pays une véritable reconnaissance des métiers "manuels" lorsqu'il a collaboré à Rolland CARRAZ et surtout Robert CHAPUIS

Au PS, Jean cherchait toujours à rassembler, il vivait avec passion la création de l'amicale laïque, de la fondation à Bondy, de ce qui deviendra le "crédit mutuel"; la Ligue des Droits de l'Homme fera aussi partie de ses combats.

Nous avons siégé ensemble au conseil municipal de Bondy sous l'impulsion de Claude FUZIER, et lorsque j'ai eu l'honneur d'être élu maire en 1995, c'est donc naturellement à lui que j'ai fait appel pour devenir mon premier adjoint. Mon "vieux" complice, je l'avais chargé de devenir le vice-président délégué du conseil d'administration de l'OPHLM de la ville, avec lui, nous avons engagé une rénovation sans précédent du patrimoine. Jean était révolté des temps d'attente pour pouvoir attribuer un logement, révolté de l'inertie du gouvernement pour donner des crédits à la construction.

Peu le savent, mais j'avais aussi confié une mission importante dans une ville: gérer le cimetière intercommunal du nord de Bondy. Avec son sourire, il m'avait dit: "me faire ça à moi, un catholique pratiquant!" , mais je lui avais indiqué l'importance de l'humain dans la gestion d'un cimetière; et avec Jean, nous avons même créé le -carré musulman- que peu de villes ont à ce jour.

Voilà, il avait décidé aussi de passer la main lors des dernières municipales pour faire place aux jeunes comme il me disait. Avec notre ami Jacques CATANT, lui aussi trop tôt disparu.

Il est parti à 79 ans, et je pense à son épouse Monique, et à ses enfants , petits et arrières petits enfants. Il laissera un vide à sa famille, à ses amis à sa section socialiste.

Et pour moi, un vide s'installe.

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Gilbert Roger

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