Martine AUBRY à la rencontre des militants sur Paris

A la veille du vote des militants, le jeudi 6 novembre prochain, Martine AUBRY a dessiné les enjeux de ce vote militant.
En voici l’extrait publié par le journaliste de l’agence REUTERS:

Martine Aubry dessine le PS de ses "rêves"

Martine Aubry a brossé jeudi soir le portrait du Parti socialiste dont elle "rêve" si son programme l’emporte le 6 novembre, lors du vote des militants appelés à renouveler la ligne et la direction du PS.

Lors de son dernier grand meeting de campagne, à Paris, la maire de Lille a non seulement emprunté au registre de Martin Luther King mais également cité à de nombreuses reprises le nom de Barack Obama, le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, en tête des sondages.

"On ne va pas se comparer avec Obama mais ce serait un signe! Mais si même les Etats-Unis choisissent Obama, nous on va quand même essayer d’être un peu à gauche", a-t-elle lancé devant 400 militants réunis à La Bellevilloise.

"Il dit ‘Change’. Nous on veut changer la gauche, la France et le monde", a-t-elle osé, reprenant l’antienne du leader métis américain, à cinq jours du scrutin présidentiel outre-Atlantique.

Elle n’a en revanche mentionné aucun des autres leaders du PS engagés dans la bataille du congrès – Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon – et refusé de se prononcer sur d’éventuelles alliances entre courants socialistes.

"Ce n’est pas le rassemblement qui va conduire la ligne, c’est la ligne choisie par les militants qui permettra le rassemblement", a fait valoir Martine Aubry, qui part avec le soutien de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn – une alliance raillée par ses adversaires internes comme celle "de la carpe et du lapin".

Dans son discours de 45 minutes, Martine Aubry s’est en revanche prononcée clairement contre un renversement d’alliances au PS, pour aller vers le centre, François Bayrou et le MoDem.

CRÉER UN "CONTRE-GOUVERNEMENT"

Celle qui fut numéro deux du gouvernement de Lionel Jospin pendant les années de "gauche plurielle" veut désormais créer "la gauche solidaire" avec les autres partis de gauche.

Alors qu’elle n’est toujours pas officiellement candidate au poste de premier secrétaire, la maire de Lille a dressé la liste des mesures qu’elle souhaitait prendre "quelques jours après le 20 novembre", date de l’élection du successeur de François Hollande.

Pour retrouver l’oreille des Français, après trois défaites présidentielles, l’ancienne ministre de l’Emploi entend rassembler l’ensemble des syndicats dès la fin novembre et lancer des conventions thématiques pour "bâtir l’alternative" (Europe, écologie et "nouveaux droits") avant la fin de l’année.

Elle "rêve de choses hallucinantes: que nous soyons à nouveau dans les manifestations" pour défendre La Poste ou l’Education nationale.

Il faudra également, si le programme de la fille de Jacques Delors est plébiscité par les militants le 6 novembre, organiser une réunion avec les socialistes tchèques avant le début de la présidence européenne tchèque, le 1er janvier prochain.

Pour diriger le PS, Martine Aubry propose de créer un "contre-gouvernement" composé de seize membres – huit hommes, huit femmes – chacun chargé de suivre un ministre du gouvernement Fillon.

"L’idée c’est, chaque fois qu’on s’oppose, on propose", a-t-elle fait valoir à la tribune. "Vous me direz, je rêve? Mais non! C’est le nouveau parti socialiste!".

Edité par Pascal Liétout pour Reuters

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Gilbert Roger

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