Une figure imposante du socialisme, Gilbert est l'un de ceux qui m'ont ouverts les portes du PS. Toujours soucieux du mot juste, il donnait l'impression à ceux qui ne le connaissaient pas de chercher ses mots, erreur! Gilbert cherchait l'expression juste pour l'analyse d'une situation.
J'ai eu l'extrême honneur d'entrer avec lui dans ce fameux gymnase de la création du nouveau parti socialiste fondé justement dans sa ville. Je n'ai pas connu cette époque, car trop jeune, mais il voulait me raconter avec une telle passion et avec tellement d'anecdotes ce grand moment de l'histoire du socialisme, que je pouvais pratiquement voir les scènes et tractations autour de François Mitterrand.
Gilbert était une figure de l'union de la gauche, farouche défenseur des libertés individuelles.
Le conseil national de prévention de la délinquance c'est lui qui l'incarne. Il n'a jamais été ministre, c'est vrai. Mais il les dépassait souvent par ces engagements pour ce qui aujourd'hui est "la politique de la ville".
Puis en 1995, comme d'autres, il décidait de se retirer et de passer la main à plus jeune, Bruno Le Roux.
Installé en Normandie, Gilbert avec ses gros doigts se passionne pour l'informatique et crée son blog ses articles toujours estimé.
Sa dernière visite à Bondy, il l'avait faite, lorsque de sa normandie il avait appris que je m'étais engagé auprès de Ségolène ROYAL.
Quel fougue, il voulait simplement me dire sa fierté de savoir que l'une de ses jeunes pousses avait fait le"bon choix".
A Villepinte pour le premier rassemblement public de Ségolène , il avait fait le déplacement et , je crois était ravi de voir que des jeunes associait son nom à la prévention de la délinquance.
Voilà, c'était l'heure du départ; alors moi je pense à toi bien sûr et aussi à Claudine et tous tes enfants et petits enfants qui sont dans la peine.
Un Homme juste nous quitte.
