Pour une fois, le département de la Seine Saint-Denis est à la pointe des initiatives pour la tranquillité publique. Élus (maires et parlementaires) ainsi que le préfet du département, le procureur de la République et tous les services de l’État ont travaillé ensemble pour endiguer le fléau des mini-motos qui envahissent nos quartiers. La répression était au coeur de la problématique certes, mais nous avons aussi réfléchi sur la sensibilisation des jeunes enfants dans les actions de la prévention routière.
Notre démarche est aussi suivie de près par les collègues élus d’autres départements.
Quand bien même je n’approuve pas toujours vos actions, quand bien même je ne partage pas toutes vos convictions politiques, je ne peux que vous féliciter de « secouer le cocotier » sur ce sujet. Ces incivilités motorisés sont dangereuses pour les usagers pietons des trottoirs de nos banlieues. Néanmoins, je m’étonne qu’il faille une table ronde pour activer un arsenal répressif légal qui existe déjà.
La quasi-totalité de ces machines, soit de loisir, soit de compétition sur terrain privé, n’est pas homologuée pour un usage routier et se trouvent donc hors la loi. De plus la plupart du temps leur conducteur étant mineur et sans permis il ne peut pas avoir assurance. Les textes de loi qui répriment cet usage de véhicules non homologués sur la voie publique existent déjà.
Il faut sans doute de la répression, sous réserve d’un plus grand volontarisme des forces de police. Mais en ont-elles le temps lorsu’il faut faire du chiffre avec les expulsions de sans-papiers ?
La sensibilisation et la prévention est donc une voie de sortie par le haut. Encore faudrait-il activer les bons relais. Je ne suis pas persuadé que la « voix institutionnelle » de la prévention routière soit audible par nos jeunes « easy riders ». D’autres solutions sont peut-être envisageables avec des interlocuteurs plus accessibles aux jeunes ne nos cîtés ?
Nous aurons sans doute l’occasion