À ne pas vouloir faire tout de suite une rénovation en profondeur comme nous le souhaitions, F. Hollande donne désormais à tous le sentiment qu’il ne se passera rien. Pire, on repart dans une logique bien connue : les élus (es) nationaux dans leur hémicycle — prudents, ils ont même constitué pour s’occuper un peu un contre gouvernement ; les élus (es) locaux qui travaillent à nouveau seuls sur leur territoire, et un N. SARKOZY qui se complait à mettre un peu de zizanie dans tout cela.
Je n’étais pas au bureau national mardi dernier. Fort heureusement, car les décisions « anti-Lang» et « pro-DSK» ne démontrent pas une capacité du premier secrétaire à continuer d’animer pendant de longs mois du congrès notre réflexion. Il est usé et celles et ceux qui s’accrochent à la barre avec lui ne font pas grandir l’idée d’une structure politique vivante et attirante pour les millions de femmes et d’hommes qui ont déposé un bulletin à gauche aux présidentielles.
La décision adoptée à la demande de F. Hollande est digne du bunker. Elle ne nous invite pas à croire que le PS est prêt à réfléchir sans tabou aucun sur sa ligne politique, son fonctionnement interne et démocratique et les femmes et les hommes qui devraient incarner cette rénovation.
Désespérant !
