Comment rénover les institutions du PS ?

Rénover le Parti Socialiste passe aussi par une refonte
totale des règles internes.

 

La dernière période avec l’afflux de nouveaux militants (es)
à l’approche des présidentielles était criante. Qui connaît les statuts et
règlements internes ? Pouvons nous continuer d’instrumentaliser les uns et
les autres pour les faire entrer le plus vite possible dans un courant de
pensée ?

Mais au fait, c’est quoi au juste un courant de pensée chez
les socialistes ?

On pourrait croire que s’ébauche des doctrines différentes
sur l’approche nécessaire de tel ou tel sujet.

Trop complexe pour vous ?

Je traduis avec un exemple : chez les socialistes, y a
t-il des différences d’approche sur la question de l’entrée de

la Turquie

dans l’union
européenne ? Si oui, les militants (es) sont-ils invités à trancher par
vote les différentes approches pour que l’une des thèses deviennent la position
commune à tous ?

Trop simple car en réalité, les « chefs de clan »
se déclarent au dessus des règles communes…Dans un seul but : engranger des
forces militantes pour peser dans les désignations, et au passage affaiblir tel
ou tel autre n’est pas déplaisant !

Tout cela se résume aussi par un bureau national où chaque
clan à sa place, et même quelques personnalités leur siège !
D’ailleurs, le premier secrétaire
rencontre avant chaque BN un représentant par clan pour éliminer les arrêtes
entre les uns et les autres. Ainsi le BN ne rixe pas de travailler à la
réflexion commune, le BN est le « frein moteur » de la machine
électorale.

Nous sommes ringards ! La campagne électorale interne
de Ségolène nous l’a prouvé : les caciques ont trouvé en face d’eux des
vrais gens !Des vrais gens qui voulaient vivre une aventure à gauche, mais
qui rejetaient tous les caciques et notre fonctionnement devenu archaïque.

En « miroir » l’UMP nous a en permanence renvoyé
cette image d’instrument obsolète.

Alors rénovons, mais rénovons en profondeur .

Hélas, nous n’en prenons pas le chemin ; quand on voit
déjà fleurir les textes de réflexions, les invitations via la presse à des
colloques particuliers de telles ou telles sensibilités du PS, je finirai par
croire que la cause est perdue d’avance. On reproduit sans cesse les même
erreurs de méthodes.

Fermons les courants, abolissons la synthèse de
façade : pendant des mois les militants (es) se déchirent sur des textes
sans grand intérêt pour que durant la nuit de la commission des résolutions une
petite cinquantaine de cadres se mettent d’accord autour d’un buffet vers 3
heures du matin, et aux militants de découvrir la stratégie décidée en lisant
le journal !.

Je propose donc que si textes différents il y a , et
bien les militants votent et tranchent et le texte arrivé en tête a la majorité
des postes au conseil national et dans les instances de direction ( en
utilisant le même système électoral que celui appliqué aux municipales).

Pour clarifier aussi les rapports de force et éviter les
cuisines de dernières minutes : les textes signés et soumis au vote
devraient dès leur dépôt annoncer clairement avec quel autre texte ils pourraient
fusionner s’ils n’atteignaient pas la barre des 10 % du vote militant, et comme
pour les municipales tout texte ayant obtenu moins de 5% ne peut fusionner…Ni
exister dès le congrès achevé.

Alors sommes-nous prêts à envisager de changer la donne et
clarifier au yeux des militants (es) le pourquoi de textes différents, de
motions si pertinentes qu’en réalité elles ne sont aujourd’hui que des écuries
présidentielles.  

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Le blog de
Gilbert Roger

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