Depuis les incidents organisés au Zénith, nous comprenons que nous sommes entrés malgré nous dans une nouvelle phase.
Ce qui s’est passé est le contraire de ce que veulent les militants (es) et les Français. Le contraire d’un débat d’idées, qui éclaire et inspire. Le contraire d’une vision respectueuse de la politique, c’est à dire des valeurs que nous défendons. Mais c’est une phase hélas normale d’intimidation puisque la première phase n’a pas fonctionné comme prévu par les autres compétiteurs. Ségolène devait être écrasée dans les débats, elle ne tiendrait pas la route…. La bulle médiatique n’a pas éclaté, ils n’y sont pas arrivés et c’est même l’inverse si on en croit les commentaires. C’est pour cela qu’ils deviennent, et c’est dommageable, plus violents. Ce n’est pas surprenant et pour tout dire c’est le contraire qui aurait été étonnant. Le problème c’est que le Parti ne donne pas une bonne image contrairement au début des débats. Il ne faut pas tolérer la dégradation de l’image du Parti, car la bataille contre la droite s’en trouverait affaiblie.
Mais il faut faire de ces incidents la source d’une force et d’une détermination accrue.
Les semaines à venir ont un objectif , le voici : mobiliser pour la plus forte participation le jeudi 16 novembre.
— Ne laissons pas le débat dériver.
Rappelons à tous notre détermination à conserver sa dignité au débat. Que toutes les réunions dans les Fédérations et les Sections se déroulent dans cet esprit de camaraderie qui est notre bien commun. Et enfin, que tous les militants se mobilisent pour voter massivement le jeudi 16 novembre !
— Ne laissons pas étouffer les idées neuves.
Ses principes et notre démarche ont été affirmés tout au long des contacts et visites dans les Fédérations, elle les a explicités notamment dans sa déclaration de candidature à Vitrolles ou à Frangy. Vous pouvez d’ailleurs trouver ces éléments sur le site « Désirs d’Avenir". Notre Parti a toujours été un laboratoire d’idées et ceux qui ont réclamé le débat ne peuvent pas aujourd’hui le fuir en diabolisant ou ridiculisant des idées neuves que les Français qui se sont éloignés de la gauche attendent parfois désespérément. Je ne veux pas, comme vous, revivre un 21 avril 2OO2 et je maintiens que “le peuple s’intéresse à la politique quand la politique s’intéresse à lui”.
Les idées de Ségolène qui sont reprises et qui font débat ou polémique ne sont pas des « ballons d’essai". Elles sont déjà installées et cohérentes avec le reste, mais le contexte leur donne un écho très fort dans les médias. Par exemple, le concept de jury citoyen est venu dans un débat avec les jeunes à la Sorbonne qui demandaient comment s’intéresser à la politique entre deux votes. Elle a alors expliqué toutes les palettes de la démocratie participative dont les jurys citoyens, qui sont des observatoires des engagements ou des lieux de conseil. Elle l’avait déjà évoqué le sujet en 2OO2 au nom du groupe socialiste ! Mais l’impact de ce mot et le débat qui a suivi doivent être positivés comme le révélateur d’une soif de comprendre et d’inventer des réponses à la crise démocratique.
Les quinze jours qui viennent doivent nous permettre de gagner la bataille de la mise en cohérence avec une sincérité sans faille. Avançons, incarnons le changement. Nous sommes porteurs de cette mutation, avec sérénité et c’est pour cela que nous gagnerons.
