Tout le monde est ému après le drame de ROUBAIX : trop de morts dans cet incendie certainement dû à un court circuit électrique dans ce gros pavillon cloisonné en 6 minuscules appartements loués à de pauvres gens.
On s’étonne dans la presse que de tels actes puissent advenir. Mais je le dis « haut et fort » ce type d’activités locatives est souvent plus rémunérateur que de boursicoter ! Et moins risqué pour le propriétaire des biens car il surfe sur l’incohérence de notre législation.
Moi, comme Maire, je suis parfois découragé de l’inertie des Lois de notre pays et je veux –sans les nommer- vous donner au moins 3 exemples, l’un rapporte au moins 300 000 euros (nets d’impôts par an ?). Car vous le comprendrez, la clientèle est captive pour ce genre de produit. Les petites gens n’ont guère le choix, et si par bonheur dans la ville, ils peuvent obtenir un logement social, ils n’ont pas fini de quitter leur taudis que d’autres malheureux sont déjà là. Des agences immobilières se sont même spécialisées dans ce créneau de gestion!
Alors ave du Maréchal…, son « immeuble » a explosé après une fuite de gaz spectaculaire, heureusement les pompiers ont sauvé tout le monde et la mairie a relogé les pauvres bougres…Et bien s’est reparti pour des constructions illégales.
Contrairement à ce qu’on peut lire dans la presse quand une catastrophe arrive, le Maire ne peut pas tout : il faut un constat par un agent assermenté un constat d’huissier puis la saisine du juge (donc des frais d’avocat)….Et la patience d’un ange.
Vous ne me croyez pas ? Alors allez rue A…y, Le propriétaire est spécialiste dans le 93 d’achat de gros pavillons qu’il découpe en minuscules pièces louées souvent moyennant espèces (au moins pour les charges comme 100 euros pour 14 M2). Sur ma commune le vilain a déjà 2 pavillons de la sorte, il lorgne sur un troisième. Et là encore jamais une famille « bourgeoise » ne cherchera à louer, encore des pauvres gens qui font la queue devant mon bureau pour espérer un logement sain pour leur famille, qui pourrait les en blâmer.
Là encore constat, rapports saisine du préfet, du procureur, on travaille sur ce dossier qui empoisonne la vie de tout un quartier depuis plus de trois ans, mais le Droit ne m’autorise pas à faire fermer ces dortoirs de misère.
Le fin du fin c’est la clinique, les malades ne rapportent plus ? Qu’à cela ne tienne, les chambres, les salles d’opérations, les labos et même la salle de radiologie deviennent des « appartements » pour étudiants ou pauvres désœuvrés…A 400 euros par mois à payer là encore dans les meilleurs délais si on ne veut pas être mis dehors.
Et croyez-vous que les pouvoirs publics bougent malgré les rapports, enquêtes sociales, pétitions des voisins, arrêtés de fermeture promulgués par le Maire ? Non tout le monde s’amuse ou s’en moque.
A quand le prochain drame pour que la presse se déplace et les autorités judiciaires avec ?
