Le Mans, un congrès de rassemblement

Pouvait-il en être autrement?
Franchement, je ne le pense pas. En effet depuis des longs mois les socialistes ont passé leur temps à se déchirer, sur l’Europe, sur la façon d’affronter le gouvernement actuel dans ses actions quotidiennes, et dernièrement sur les conditions même de préparation du congrès.
Souvenez-vous, c’est pour cela que j’ai décidé de quitter la confortable équipe majoritaire de François Hollande pour rejoindre le courant du N.P.S.
Au fil des mois, un congrès en phase de préparation donne trop souvent tendance à l’introspection. D’ailleurs deux éléments viennent conforter ce point de vue :
la crise des banlieues, le parti était plutôt silencieux laissant les élus locaux un peu seuls gérer la crise.
Le terrible sondage dans le journal "Le Monde" résumant une perception sans complaisance de l’électorat de gauche.
Les candidats (es) à la présidentielle en tout premier lieu ont senti le danger de maintenir le congrès dans une résolution finale à 5 motions.
Certes pour les délégués (es) dans toutes les motions, les joutes verbales, les grands et petits arguments développés dans chaque section socialiste donnaient à tous l’envie de refuser la synthèse.

Mais il faut aussi savoir prendre le courage de ses responsabilités devant les citoyens (es), car la crise institutionnelle et la terrible attente sociale des villes et de leurs habitants (es) imposaient de tracer des perspectives.
Oui nous aurions pu le faire sans la fameuse synthèse entre les courants de pensées. Mais celà avait l’inconvénient de laisser se glisser les divergences idéoligiques dans le combat personnel entre adhérent(e) de telle ou telle section.
Car il faut bien connaître le fonctionnement interne du parti socialiste pour savoir qu’immanquablement nous serions arrivés à marquer chaque jour un peu plus nos différences.
J’étais l’un des 102 membres de la commission des résolutions au titre du N.P.S. La nuit n’a pas été si longue que cela et franchement la motion majoritaire a reconnu en acceptant nos amendements à leur texte en particulier sur le social et sur l’Europe, que nous avions besoin d’exprimer plus clairement notre opposition à une société imperturbablement libérale.
Quant aux institutions, et à la VI ème république, si chère à mon ami Arnaud, sans en retenir l’expression les 102 membres ont convenu qu’il nous fallait faire bouger sur plusieurs points notre vision de la démocratie (renforcement du rôle du parlement, transferts de pouvoirs actuels détenus par le Président vers le premier ministre…) .
Nous aurions eu tort à mon sens de refuser la synthèse uniquement sur ce thème, car les Français attendent en priorité le sens donné par les socialistes sur le social (comme le renforcement des barrières douanières de l’Europe, la protection renforcée des salariés, les propositions pour les banlieues…).
Reste à constater si François Hollande saura tirer profit de ce congrès, non pas pour se regarder le nombril, mais pour faire partager au collectif des socialistes les décisions à prendre, la rénovation du Parti, le projet et calendrier des socialistes pour 2007.
S’il ne le fait pas, nous lui avons indiqué que nous pourrions quitter la direction nationale.
Je suis confiant, les animateurs du NPS sauront avec les militants (es) continuer à animer le débat pour faire avancer les socialistes vers une société plus juste.
Tel est mon engagement personnel.

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Le blog de
Gilbert Roger

Ce BLOG est mon outil pour communiquer sur mes passions comme la gastronomie, les livres ou les voyages.

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